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Comment débuter le trail quand on est coureur sur route : guide pratique

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L’article en bref

La transition de la course sur route au trail offre une nouvelle dimension à votre pratique sportive et à votre connexion avec la nature.

  • Immersion naturelle : le trail transforme l’expérience de course en vous plongeant dans des environnements variés et sauvages.
  • Nouvelles compétences : proprioception, équilibre et force musculaire se développent sur les terrains techniques.
  • Adaptation progressive : commencez par des chemins forestiers plats avant d’affronter les dénivelés importants.
  • Équipement essentiel : investissez d’abord dans de bonnes chaussures de trail et complétez votre matériel graduellement.

Après des années à arpenter les sentiers de montagne et à dévaler les chemins forestiers, je peux vous affirmer que le passage de la course sur route au trail est une aventure exaltante. C’est comme découvrir un nouvel univers, où l’asphalte laisse place à la terre, aux racines et aux pierres. Mais ne vous inquiétez pas ! Si vous êtes déjà coureur sur route, vous avez déjà un pied (ou plutôt deux) dans ce monde passionnant. Permettez-moi de vous guider à travers cette transition, qui j’en suis sûr, vous apportera autant de joie qu’à moi.

Le trail : pourquoi s’y mettre quand on court déjà sur route

Le trail, ce n’est pas juste courir en forêt. C’est une immersion totale dans la nature qui vous transforme à jamais. Quand j’ai troqué mes premières foulées sur bitume pour les sentiers, j’ai immédiatement ressenti cette liberté incomparable que seule la nature peut offrir.

Les avantages pour un coureur sur route sont nombreux. D’abord, vous développez de nouvelles compétences physiques et techniques : proprioception, équilibre, force musculaire… Votre corps travaille différemment, ce qui complète parfaitement votre entraînement habituel. Je me souviens de ma première descente technique – j’avais l’impression d’avoir découvert des muscles dont j’ignorais l’existence jusqu’alors !

Le mental aussi se renforce considérablement. Gérer un dénivelé important ou naviguer sur un terrain technique demande une concentration et une détermination bien différentes de celles mobilisées sur route. Et franchement, qui n’a jamais rêvé de pouvoir dire « ce week-end, j’ai grimpé cette montagne… en courant » ? (Oui, ça impressionne toujours à l’apéro du dimanche soir !)

Définition et spécificités du trail

Le trail running est une course à pied en milieu naturel, généralement sur des sentiers de montagne, des chemins forestiers ou des pistes. Ce qui le distingue fondamentalement de la course sur route, c’est la variété des terrains et la présence de dénivelé.

On classe habituellement les trails selon leur distance :

  • Trail découverte : moins de 21 km
  • Trail court : de 21 à 42 km
  • Trail : de 42 à 80 km
  • Ultra-trail : plus de 80 km

Pour vous qui débutez, les trails découverte sont idéaux. Ils vous permettront de vous familiariser avec cette discipline sans vous épuiser prématurément.

Les différences notables avec la route

Oubliez votre chrono au kilomètre ! En trail, l’allure varie constamment selon le terrain. Sur un passage technique, vous pourriez mettre 15 minutes pour parcourir un kilomètre, alors que sur un chemin roulant, vous retrouverez presque votre rythme habituel.

Une règle approximative que j’utilise souvent : 100m de dénivelé positif équivaut à environ 1km sur du plat en termes d’effort. C’est un bon repère pour estimer la difficulté d’un parcours.

Les erreurs à éviter pour bien débuter

La principale erreur que je vois chez les coureurs sur route qui se mettent au trail ? Vouloir courir absolument partout, même dans les montées raides. En trail, il est parfaitement normal et souvent plus efficace de marcher dans les sections très pentues. Même les meilleurs traileurs du monde le font !

Autre piège classique : sous-estimer le terrain ou la météo. En montagne, les conditions peuvent changer rapidement. J’ai appris cette leçon à mes dépens lors d’une sortie estivale où je me suis retrouvé sous un orage en t-shirt. Pas ma meilleure décision…

Débuter le trail : du plat au parcours vallonné

La transition vers le trail demande une adaptation progressive. J’ai vu trop de coureurs vouloir conquérir l’Everest dès leur première sortie et finir démotivés ou blessés. La clé ? Y aller étape par étape.

Adaptation progressive et entraînement spécifique

Commencez par des sorties sur chemins forestiers relativement plats. Ces terrains offrent une première approche du trail sans le défi du dénivelé. Incorporez ensuite progressivement de petites côtes, puis des montées plus conséquentes.

Variez vos entraînements entre :

Type d’entraînement Objectif Fréquence recommandée
Sorties longues en nature Endurance générale 1 fois par semaine
Travail de côtes Force et endurance spécifique 1 fois par semaine
Renforcement musculaire Stabilité et prévention blessures 2 fois par semaine

N’hésitez pas à alterner marche et course sur les parcours vallonnés. Le « fast-hiking » (marche rapide technique) est une compétence essentielle en trail. Même après des années de pratique, je marche encore dans les montées raides – c’est souvent plus efficace énergétiquement !

Conseils techniques pour les premières sorties

Sur les descentes, raccourcissez votre foulée et augmentez sa fréquence. Penchez-vous légèrement vers l’avant (sans exagérer) et restez souple sur vos appuis. Je me répète souvent « danse avec le terrain » pour garder cette fluidité nécessaire.

La proprioception (conscience de la position de votre corps dans l’espace) est cruciale. Des exercices simples comme se tenir en équilibre sur un pied ou marcher sur une ligne peuvent significativement améliorer votre stabilité sur terrain accidenté.

Progression et choix des courses

Respectez une progression logique dans le choix de vos défis :

Première année : concentrez-vous sur des trails courts (10-20 km) avec un dénivelé modéré. J’ai débuté par un trail de 12 km avec 400m de dénivelé positif, et croyez-moi, c’était largement suffisant pour une première expérience !

Deuxième année : vous pourrez envisager des distances moyennes (20-40 km) avec un peu plus de dénivelé. N’augmentez jamais drastiquement ces deux paramètres simultanément.

Se mettre au trail : bien s’équiper sans se ruiner

L’équipement est important en trail, mais pas besoin de vider votre compte en banque pour débuter ! J’ai commencé avec un équipement minimaliste qui s’est étoffé au fil de mes besoins réels.

Les chaussures de trail sont néanmoins l’élément crucial sur lequel ne pas faire l’impasse. Contrairement aux chaussures de route, elles offrent une meilleure accroche, une protection renforcée et une stabilité adaptée aux terrains accidentés. C’est mon premier investissement et je ne l’ai jamais regretté.

Pour les vêtements, privilégiez les tissus techniques qui évacuent la transpiration. Mon conseil pour les débutants : investissez d’abord dans une bonne couche de base et un coupe-vent léger. Vous ajouterez d’autres pièces au fur et à mesure de votre progression.

Côté hydratation, une ceinture avec bidons ou un petit sac avec poche à eau suffira pour commencer. J’ai utilisé une simple ceinture pendant mes six premiers mois de trail avant de passer à un sac plus complet pour les sorties plus longues.

Les bâtons de trail ? Ils peuvent être utiles sur terrain très accidenté ou avec fort dénivelé, mais ne sont pas indispensables pour débuter. J’ai attendu ma première course de plus de 30 km pour investir, et c’était le bon timing.

Le trail est une aventure extraordinaire qui vous fera redécouvrir la course à pied sous un jour nouveau. La nature devient votre terrain de jeu, les montagnes vos défis, et chaque sortie une exploration. Alors, quand vous sentez-vous prêt à quitter l’asphalte pour les sentiers ?

En suivant ces conseils, vous passerez progressivement et sereinement de la course sur route au trail. La nature vous attend, et croyez-moi, elle a beaucoup à vous offrir !

Sources :
wikiloc pour les randonnées
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